Caryophyllacées
Caryophyllaceae
Le nom de cette famille est basé sur le genre-type Caryophyllus Mill., nom de genre pourtant illégitime. Caryophyllus Mill. est synonyme à Dianthus L.. Toutefois, le nom Caryophyllaceae a fait l'objet d'une proposition de conservation, ce qui permet son emploi préférentiel à Dianthaceae (Dianthacées). Ceci explique pourquoi, autant la classification classique de Cronquist (1981) que la classification phylogénétique APG III (2009) emploient le nom de Caryophyllaceae. Cette famille comporte 86 genres et 2200 espèces.
Appareil vegetatif
Racines pivotantes ou rhizomateuses et fibreuses, très rarement tubéreuses. Tiges avec des épaississements secondaires d’anneaux concentriques de xylème et de phloème), notamment au niveau des nœuds renflés desquels la tige se brise facilement d'où l'autre étymologie proposée : du grec caryo (noyau, nœud) et phullon (feuille). Feuilles sessiles réduites au pétiole dilaté et aplati, faisant office de limbe : faux limbe à forme simple et entière (subulée, linéaire, spatulée, ovalaire ou suborbiculaire), à nervation pennée,exceptionnellement des stipules chez des Silenoideae ou des Paronychioideae chez qui elles sont scarieuses; feuilles opposées (paire de feuilles reliées par une crête transversale aux nœuds), souvent décussées, parfois soudées à la base, plus rarement pseudo-verticillées ou alternes.
Appareil reproducteur
Préfloraison imbriquée simple ou tordue. Inflorescence déterminée : panicule de cyme bipare à unipare ou parfois réduite à une fleur terminale. Fleur de type 5: Fleur généralement hermaphrodite (parfois polygames ou dioïques), protandre, actinomorphe, parfois munie d'un androgynophore (de) et d'un hypanthium urcéolé, cupuliforme ou discoïde. Périanthe simple (comme chez les Herniaria) ou double (apetalie répandue), pentamère et plus rarement tetramère. Calice dialy- ou gamosépale (détermine le type de fruit), si gamosépale : les sépales connés ont un onglet développé et une ligule (Silenoideae), si dialysépale : il y a un onglet court donc des pétales réduits ou nuls (Paronychioideae, Alsinoideae). Corolle dialypétale (pétales souvent onguiculés au limbe bifide ou lacinié et muni de deux petites expansions ligulaires à la jonction du limbe et de l'onglet). Androcée obdiplosténome, parfois réduit à 5 étamines, anthères aux fentes de déhiscence longitudinale introrses. Ovaire uniloculaire, à placentation centrale libre ou basale de fleur hypogyne (périgyne dans le genre Scleranthus), à 5, 4, 3 ou 2 carpelles, à stigmate réduit ou linéaire, à styles libres rarement connés à la base et aussi nombreux que les carpelles, à ovules hémitropes à campylotropes généralement nombreux (parfois seulement 1), primitifs car bitegumentés et crassinucellés.
Fruit
Généralement une Capsule loculicide au péricarpe crustacé, scarieux ou papyracé: s'ouvrant par des dents apicales chez les espèces à calice gamosépale généralement persistant ou s'ouvrant par des valves chez les espèces à calice dialysépale. Plus rarement un akène (Paronychia), un nucule (Scleranthus, Herniaria) ou une baie à déhiscence irrégulière (Cucubalus).