Fumeterre officinale

Fumaria officinalis

La Fumeterre officinale est la seule Papaveraceae à ne pas présenter de latex à la cassure. Herbacée rudérale annuelle, elle possède des feuilles pennatiséquées et ses fleurs zygomorphes sont de couleur rose pourpre. Le fruit est un akène. 

Descripton
La racine « fumée » du nom fumeterre pourrait être attribuée à deux facteurs. D’abord, la plante laisse un léger goût fumé en bouche. Son apparence légère, aérienne et grisâtre pourrait donner une impression de vapeur lorsqu’on la regarde de loin. La fumeterre est une annuelle relativement commune qui peut se trouver dans la plupart des régions de France. Elle croît en particulier autour des habitations, dans les champs cultivés ou les champs en jachère, dans les crevasses des vieux murs. En d’autres termes, c’est une rudérale. La plante est basse et touffue, avec des tiges tendres qui ne fournissent guère de structure à la plante. Les branches se couchent facilement au moindre coup de vent. La plante s’appuie volontiers sur d’autres plantes qui lui permettent d’atteindre plus facilement la lumière. 

Notez au passage que la plante a une masse racinaire relativement petite par rapport à sa masse aérienne et plutôt fragile. On arrache facilement la plante en voulant tirer sur une branche pour en prélever un échantillon. Tout est fragile dans cette plante, des racines aux feuilles. Les sommités fleuries sont organisées en épis de petite fleurs rose clair à foncé. Les fleurs sont tubulaires et munies de 2 lèvres. La photo ci-dessous montre une sommité fleurie fermée (partie basse de la photo) et deux sommités ouvertes en premier plan. La fumeterre est l’une des premières plantes à colorer certaines friches provençales de ses tons de rose à la sortie de l’hiver.  La germination s’effectue à la fin de l’hiver ou au tout début du printemps selon les régions de France. En provence, elle commence à apparaître dès février et peut fleurir de mars à mai.